×

Rappel : Les spectacles « LA NOTE » et « UN TRAMWAY NOMME DESIR » sont déprogrammés cette saison.

Merci de votre compréhension et bonne saison

Emily Loizeau

Nouvel album La Souterraine

samedi 7 décembre 2024

Musique

  • 20h00

  • Théâtre L'Hermine

1h30

B / DE 37 À 11 €

Nouvel album La Souterraine

DISTRIBUTION

Emily Loizeau : chant, piano

 

Basse, claviers : Boris Boublil


Guitare : Thomas Poli


Batterie : Sacha Toorop


Régie générale : Nicolas Legendre


Régie son façade / retours : Sébastien Bureau


Régie lumières : Laura Sueur / Lucas Delachaux


Mise en scène : Julie-Anne Roth


Scénographie : Salma Bordes


Chorégraphie : Juliette Roudet


Création lumières : Samaële Steiner

 

Un spectacle présenté par Caramba Culture Live
photo Yann Rabanier

LE SPECTACLE

LA SOUTERRAINE


Des notes d’espoir pour rendre ce monde meilleur, un appel puissant et positif à se réapproprier son mode d’existence. 


Emily Loizeau est une artiste qui ose. Chanteuse et femme engagée, elle raconte notre société ébranlée par les dérèglements climatiques, impactée par les crises économiques et sanitaires. Des thématiques baignées d’espoir éperdu et déterminé, car l’autrice-compositrice nous appelle à ne pas abandonner la lumière, à refuser les voies toutes tracées, à secouer le quotidien. Très inspirée par Bob Dylan, Emily Loizeau nous livre des textes en anglais et en français qui traduisent en quelques mots toute la beauté, la profondeur et la complexité de nos vies. 


Après l’album Icare  sorti en 2021 et une tournée triomphale qui aura duré près de 2 ans, Emily Loizeau est de retour à l’automne 2024 avec  La Souterraine.  Ce nouveau disque, prolongement naturel du précédent, a également été enregistré au Pays de Galles, sous la houlette du fameux réalisateur John Parish (PJ Harvey, Aldous Harding, Dominique A...) et avec ses musiciens de scène. 


Femme engagée, artiste pleine de ressources, Emily Loizeau ne cesse d’explorer les possibilités, entourée de ses musiciens qui distillent un son rock et impétueux, à l’image de la chanteuse. 

 

« Libre comme Loizeau. Il y a les artistes qui creusent leur sillon et ceux qui explorent sans cesse. Emily Loizeau est de ces insa-tiables voyageurs, qui nous entraînent à chaque disque dans une nouvelle odyssée.» LE PARISIEN

 

« Un album fracassant de beauté.» CAUSETTE

 

« Emily Loizeau est allée se frotter à son rêve pour se nourrir de ce qui est beau.» FIP

À PROPOS

A propos de « La Souterraine » - par Emily Loizeau

 

« La Souterraine est un disque qui tente de tracer le chemin d’une longue quête d’amour au milieu d’un monde en vrac. C’est un parcours tissé de violence et de rage, mais aussi d’espoir éperdu et déterminé.

Une danse entre réalité et fiction qui fait tout pour ne pas abandonner la lumière, pour vaincre la noirceur et la regarder dans les yeux. Et puis enfin, ce sont des poèmes, des récits pour dire et crier, écrire en grandes lettres sur les murs la nécessité absolue de nous soulever, de nous métamorphoser.

  

Je crois très fort en ce que décrit Pablo Servigne : lorsqu’on prend la réelle mesure et conscience de la question climatique et écologique, on est plongé véritablement dans un parcours de deuil.

Après l’état de choc, vient l’espoir persistant et vainqueur animé par la colère et l’envie d’en découdre.

Ceci est suivi d’une deuxième phase qui se caractérise par une immense tristesse, un découragement, une dépression… Enfin, le deuil se fait, on accepte. Pas de manière passive et résignée, mais on sait. On est alors actif mais sachant. On ne cherche plus à changer l’état des choses mais à nous transformer pour être capable d’adaptation. Ce disque veut être à cet endroit. »

 

- - - 

 

La Souterraine est née d’une commande. En 2022, l’auteur de théâtre Fabrice Melquiot a demandé à Emily Loizeau de créer des compositions pour sa pièce Lazzi, écrite pour un duo d’acteurs, Philippe Torreton et Vincent Garanger. Montée en 2022 au théâtre des Bouffes du Nord, à Paris, l’histoire mettait en scène deux personnages en bout de course, condamnés à fermer « le dernier vidéo-club du monde ». L’auteur a adressé à Emily des suggestions musicales inattendues, comme le récent « Movies » de la Californienne Weyes Blood, une musique qui s’apparente à la sculpture d’un ample paysage sonore sur lequel plane une voix comme perdue dans l’immensité. Une ambiance qui faisait écho à la scénographie de la pièce, révélant une météorite qui descendait peu à peu sur les deux hommes, jusqu’à s’échouer et creuser un désert. « J’ai beaucoup aimé créer quelque chose à partir d’éléments extérieurs, dans un temps assez court. Cela permet d’aller à soi mais sans le préméditer. »

 

Emily a ainsi inventé des chansons inattendues, tantôt en anglais tantôt en français, dans lesquelles il lui a fallu, pour ainsi dire, chercher d’autres voix que la sienne. Depuis Mona (2016), Emily Loizeau cherche à s’éloigner de ce qu’elle désigne comme une approche « égocentrée ». Dans Icare, « le journal de bord d’un confinement, d’un regard intime sur le monde », elle avait adapté une chanson de Bob Dylan, « Girl from the North Country » en « Celle qui qui vivait vers le sud ». Elle y racontait le parcours d’une jeune Guinéenne ayant fui un mariage forcé. Dans La Souterraine, la chanson « We’re Not Strong Enough » met en scène Elaha, une adolescente afghane suivie par la reporter Manon Loizeau (sa sœur) pour un documentaire intitulé La Vie devant elle. Cette chanson qu’elle décrit comme une « longue transe », elle dit l’avoir écrite en regardant les images d’Elaha dans un parc public. « Quelqu’un donnait des cours de boxe et de stretching à des gamins de l’exil. Elle est là avec sa copine, elle a les gants. J’ai écrit cette musique sur cette gamine de treize ans qui dit : je vais être quelqu’un, je vais être libre. » 

 

D’autres femmes parcourent les chansons de La Souterraine. En particulier celle qui lui donne son titre « Une ville entière va danser dans une voie souterraine, tout crâme au-dessus, aucune sirène, tout le monde s’en fout. Une femme danse et a l’air heureuse mais elle vit sous le joug d’un homme toxique … sa vie brûle elle aussi mais cela ne se voit pas. Dans les deux cas, tout le monde regarde ailleurs. » 

 

La force des chansons de La Souterraine, un album de douze chansons, bref et concis, réside sans doute dans l’aptitude désarmante qu’a Emily Loizeau à créer quelque chose de lumineux à partir d’un matériau sombre. 

Ainsi, durant l’enregistrement, Emily et ses musiciens ont appris le décès brutal de Julien Bony, un ami et collaborateur proche, éclairagiste, également, de Bertrand Belin et de Nosfell. « On était très proches de ce garçon, un homme merveilleux qui faisait des lumières comme quelqu’un construirait des vitraux, le métier de son grand-père. On a été plongés dans un vrai choc. C’était juste avant d’enregistrer « The Rainbow in Your Heart », une chanson que j’ai écrite pour Elaha, la jeune Afghane. C’est la chanson la plus pure et la plus naïve du disque. Et elle parle de lumière, en fait. J’ai hésité et je me suis dit : “ Bon, on ne fait pas la voix tout de suite et puis finalement je l’ai chantée ”. En fait, j’y ai mis autre chose. Quand je la réécoute aujourd’hui, j’ai presque l’impression que ce sont les derniers mots de Julien, qui nous dirait : “ Je pars dans la lumière ” ».